Le Grand Prix de La Bañeza: c’est ainsi que se nomme ce documentaire sur le 60è anniversaire du circuit de La Bañeza. Ce circuit urbain de motos mythique, qui a vu le jour en 1952, n’a pas perdu sa vitesse de course et reste fidèle à l’esprit de ses débuts. Cet étonnant spectacle de motos est organisé tous les ans au mois d’août dans une petite ville du nord-ouest de l’Espagne. La Bañeza est une ville située dans la province de León, dans la communauté autonome de Castille-et-Léon. Aujourd’hui, les pilotes de moto espagnols sont parmi les meilleurs du monde, mais cela n’a toujours pas été le cas. Les pilotes de moto ont acquis leur statut actuel grâce au long chemin parcouru par ce sport en Espagne. Dans les années 1940, 1950 et 1960, de nombreuses municipalités et villes espagnoles organisaient des courses sur route dans leurs rues. C’est ainsi que La Bañeza a ouvert son circuit, qui est vite devenu un rendez-vous singulier et prestigieux pour les pilotes de moto. Ce circuit urbain situé sur les terres ibériques à 800 km de la mer Méditerranée était unique en son genre !
Après la guerre civile espagnole, des ingénieurs et des industriels commencèrent à concevoir des motocyclettes dans différentes villes telles que Barcelone, Madrid, Bilbao … En Espagne, des marques telles que Bultaco, Montesa, Lube, Ossa, Derbi, etc. furent créées et la demande concernant ces nouvelles machines était nationale. Certains voulaient juste les utiliser en tant que véhicule et d’autres souhaitaient s’essayer aux courses de motos. La passion déclenchée par la course sur route en Espagne était immense et le circuit de La Bañeza permettait de la vivre d’une manière très particulière. En cette deuxième décennie du XXIè siècle, au moment où de nombreux circuits ont été créés en Espagne, La Bañeza garde dans ses rues le rêve intact des courses sur routes.
Le documentaire Le Grand Prix de La Bañeza relate quelques uns des plusgrands moments de l’histoire de cette course. Ernest Hemingway a fait découvrir au monde entier les courses de taureau de Pampelune. S’il avait pu assister au circuit urbain de La Bañeza, il aurait aussi pris sa plume pour en parler. Notre plus grand bonheur serait, avec ce film, de réussir un aussi beau récit que lui.
Traduction Agnes Carchereux